je goûte, depuis maintenant quatre longs jours, à une médecine des plus particulières.
Il s'agit ici de mon nouvel emploi.
Je parle de médecine car normalement, travailler peut avoir une influence
salvatrice, je ne pouvais pas plus me montrer.
Je travaille en effet depuis vendredi passé pour une entreprise qui
remmet à neuf et peinture du métal. D'apparence intéressante,
cette opportunité de travail s'est vite transformée en terrible expérience.
Jeudi, Thomas et moi regardont les petites annonces dans l'espoir
de dénicher un travail pouvant nous convenir. Après quelques découvertes
plus ou moins intéressantes, nous tombons sur celle de mon employeur actuel. Dans l'annonce, on demande des gens pour combler des postes
de sableurs, de peintres ou tout simplement des journaliers, soit ceux
qui font les jobs que personne d'autre veut faire. nous faisons donc les démarches pour découvrir l'adresse de l'entreprise
et nous rendons sur place. Le patron nous accueille un peu surpris
mais applaudit notre initiative d'être venu le rencontrer en personne
et nous engage tout de suite. il nous offre même de commencer
dès le lendemain. Satisfait par ce succès, nous acceptons avec hâte.
Quelle erreur !
Nous rentrons donc le lendemain avec entrain, un sentiment
qui ne fera toutefois pas long feu.
Nous rencontrons notre boss sur le chantier, soit le foreman (Arthur),
que nous appelons affectueusement "Gros criss". Celui-ci commence à nous donner quelque directives abstraites qui
sont tout de même suffisantes pour mener à bien le travail à faire.
Le rythme de travail extrêmement rapide finit vite par nous rattraper.
Bien qu'étant nouveau, les rages injustifiées d'Arthur sont aussi virulentes envers nous qu'envers les employés
permanents qui ne semblent pas plus enclin à les digérer.
Peu importe nous disons nous, approuver sans broncher, voilà
ce qu'est la mentalité de chantier. Donc, la journée se poursuit à
un rythme effréné et à peine terminer une job qu'on me projette sur
une autre. La projection ayant ses risques,
je finis par atterrir tête première sur un morceau de métal plutôt massif. Le métal étant ce qu'il est, il ne brise pas à l'impact.
Toutefois, ma tête, qui ne peut se vanter d'être aussi robuste,
se plaint immédiatement du traitement infligée.
"Pas le temps de niaiser, viens-t-en icitte "
me crie un employé qui n'a de sympathique que son nom : Luc.
Ayant un tuque sur la tête, les dégâts de mon affrontement épique avec
l'acier ne paraissent toujours pas. Je rejoins donc l'énergumène
pour qu'il me crache quelques directives mais la douleur et l'humidité qui
s'accumulent dans ma tuque me font m'arrêter.
j'enlève mon couvre-chef pour m'apercevoir qu'imiter
Zinédine Zidane sur une poutrelle en métal résultait en beaucoup plus
qu'un simple carton rouge. À vrai dire, après quelques secondes,
c'est mon front qui faisait usage de carton.
Un flot de sang s'était effectivement mis à couler abondamment
sur mon visagece qui a fait réagir mon charmant collègue.
"quessé tu t faite, va au bureau". Ma route jusqu'au bureau
fut parsemé de regard incrédule et ô combien
évocateur de la personnalité de son propriétaire. Après quelques discussions
manquant foncièrement d'intérêts, je pris ma voiture pour aller à la clinique.
Diagnostic : trois points de suture. suite dans le prochain message....
Il s'agit ici de mon nouvel emploi.
Je parle de médecine car normalement, travailler peut avoir une influence
salvatrice, je ne pouvais pas plus me montrer.
Je travaille en effet depuis vendredi passé pour une entreprise qui
remmet à neuf et peinture du métal. D'apparence intéressante,
cette opportunité de travail s'est vite transformée en terrible expérience.
Jeudi, Thomas et moi regardont les petites annonces dans l'espoir
de dénicher un travail pouvant nous convenir. Après quelques découvertes
plus ou moins intéressantes, nous tombons sur celle de mon employeur actuel. Dans l'annonce, on demande des gens pour combler des postes
de sableurs, de peintres ou tout simplement des journaliers, soit ceux
qui font les jobs que personne d'autre veut faire. nous faisons donc les démarches pour découvrir l'adresse de l'entreprise
et nous rendons sur place. Le patron nous accueille un peu surpris
mais applaudit notre initiative d'être venu le rencontrer en personne
et nous engage tout de suite. il nous offre même de commencer
dès le lendemain. Satisfait par ce succès, nous acceptons avec hâte.
Quelle erreur !
Nous rentrons donc le lendemain avec entrain, un sentiment
qui ne fera toutefois pas long feu.
Nous rencontrons notre boss sur le chantier, soit le foreman (Arthur),
que nous appelons affectueusement "Gros criss". Celui-ci commence à nous donner quelque directives abstraites qui
sont tout de même suffisantes pour mener à bien le travail à faire.
Le rythme de travail extrêmement rapide finit vite par nous rattraper.
Bien qu'étant nouveau, les rages injustifiées d'Arthur sont aussi virulentes envers nous qu'envers les employés
permanents qui ne semblent pas plus enclin à les digérer.
Peu importe nous disons nous, approuver sans broncher, voilà
ce qu'est la mentalité de chantier. Donc, la journée se poursuit à
un rythme effréné et à peine terminer une job qu'on me projette sur
une autre. La projection ayant ses risques,
je finis par atterrir tête première sur un morceau de métal plutôt massif. Le métal étant ce qu'il est, il ne brise pas à l'impact.
Toutefois, ma tête, qui ne peut se vanter d'être aussi robuste,
se plaint immédiatement du traitement infligée.
"Pas le temps de niaiser, viens-t-en icitte "
me crie un employé qui n'a de sympathique que son nom : Luc.
Ayant un tuque sur la tête, les dégâts de mon affrontement épique avec
l'acier ne paraissent toujours pas. Je rejoins donc l'énergumène
pour qu'il me crache quelques directives mais la douleur et l'humidité qui
s'accumulent dans ma tuque me font m'arrêter.
j'enlève mon couvre-chef pour m'apercevoir qu'imiter
Zinédine Zidane sur une poutrelle en métal résultait en beaucoup plus
qu'un simple carton rouge. À vrai dire, après quelques secondes,
c'est mon front qui faisait usage de carton.
Un flot de sang s'était effectivement mis à couler abondamment
sur mon visagece qui a fait réagir mon charmant collègue.
"quessé tu t faite, va au bureau". Ma route jusqu'au bureau
fut parsemé de regard incrédule et ô combien
évocateur de la personnalité de son propriétaire. Après quelques discussions
manquant foncièrement d'intérêts, je pris ma voiture pour aller à la clinique.
Diagnostic : trois points de suture. suite dans le prochain message....